Des montagnes sous la langue · Samar Chaaban

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je ne connais pas cette terre comme ceux de ma famille,
et pourtant, elle, semble me connaître.
depuis le toit, je regarde là où commence le désert,
soit là où commence notre mémoire
j’imagine d’anciennes tribus traverser ces plaines.
peut-être que Jésus a goûté aux olives de mon jardin ?
les oliviers sont des enfants dieux.
et petite, je croyais qu’ils étaient les premiers habitants de la terre.

Des montagnes sous la langue exhume les endroits où naît l’absence – disparition des proches, mémoires individuelle et collective – et témoigne du non-avenu et de la dépossession. Loin d’être caractérisée par le néant, la poète habite l’absence avec une force cicatricielle pour décharger les corps et parcours des lignées faites d’exil. On apprend à composer avec pour sauvegarder l’héritage des luttes anti-impérialistes et queers autant que l’existence. En superposant des langues factuelle, incantatoire, organique et réflexive, Samar Chaaban érode le mutisme pour que jaillisse l’agentivité ; elle ébrèche la non-perception systémique et dignifie les vécus subalternisés par le continuum colonial.

Illustration de couverture : Samar Chaaban, Sans titre, 2024.

104 pages

11 × 17 cm

ISBN : 978-2-492642-27-2

Parution le 25/04/2025

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je ne connais pas cette terre comme ceux de ma famille,
et pourtant, elle, semble me connaître.
depuis le toit, je regarde là où commence le désert,
soit là où commence notre mémoire
j’imagine d’anciennes tribus traverser ces plaines.
peut-être que Jésus a goûté aux olives de mon jardin ?
les oliviers sont des enfants dieux.
et petite, je croyais qu’ils étaient les premiers habitants de la terre.

Des montagnes sous la langue exhume les endroits où naît l’absence – disparition des proches, mémoires individuelle et collective – et témoigne du non-avenu et de la dépossession. Loin d’être caractérisée par le néant, la poète habite l’absence avec une force cicatricielle pour décharger les corps et parcours des lignées faites d’exil. On apprend à composer avec pour sauvegarder l’héritage des luttes anti-impérialistes et queers autant que l’existence. En superposant des langues factuelle, incantatoire, organique et réflexive, Samar Chaaban érode le mutisme pour que jaillisse l’agentivité ; elle ébrèche la non-perception systémique et dignifie les vécus subalternisés par le continuum colonial.

Illustration de couverture : Samar Chaaban, Sans titre, 2024.

104 pages

11 × 17 cm

ISBN : 978-2-492642-27-2

Parution le 25/04/2025

je ne connais pas cette terre comme ceux de ma famille,
et pourtant, elle, semble me connaître.
depuis le toit, je regarde là où commence le désert,
soit là où commence notre mémoire
j’imagine d’anciennes tribus traverser ces plaines.
peut-être que Jésus a goûté aux olives de mon jardin ?
les oliviers sont des enfants dieux.
et petite, je croyais qu’ils étaient les premiers habitants de la terre.

Des montagnes sous la langue exhume les endroits où naît l’absence – disparition des proches, mémoires individuelle et collective – et témoigne du non-avenu et de la dépossession. Loin d’être caractérisée par le néant, la poète habite l’absence avec une force cicatricielle pour décharger les corps et parcours des lignées faites d’exil. On apprend à composer avec pour sauvegarder l’héritage des luttes anti-impérialistes et queers autant que l’existence. En superposant des langues factuelle, incantatoire, organique et réflexive, Samar Chaaban érode le mutisme pour que jaillisse l’agentivité ; elle ébrèche la non-perception systémique et dignifie les vécus subalternisés par le continuum colonial.

Illustration de couverture : Samar Chaaban, Sans titre, 2024.

104 pages

11 × 17 cm

ISBN : 978-2-492642-27-2

Parution le 25/04/2025